mardi 4 septembre 2012

L'Azerbaidjan menace la paix régionale

L'Azerbaidjan menace la paix régionale* en glorifiant un crime raciste
Représentation du Haut-Karabagh


La république du Haut-Karabagh condamne avec dernière vigueur la libération, la grâce et la promotion du criminel Ramil Safarov par l'Azerbaïdjan. Elle considère que cette provocation politique de Bakou porte un rude coup au processus de négociations mené dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE.

Par de tels agissements, l'Azerbaïdjan démontre une nouvelle fois qu'il constitue une menace fondamentale à l'existence et à la sécurité physique des Arméniens, entérinant ainsi de lui-même l'impossibilité catégorique et définitive du retour du Haut-Karabagh sous sa juridiction.

« Personne ne peut exiger de populations arméniennes qu'elles vivent sous la coupe d'un Etat qui glorifie - sur la base de considérations racistes - le meurtre d'Arméniens. Nous appelons tous ceux pour qui les droits de l'Homme et le droit international font sens à condamner sans réserve le régime criminel de Bakou » a déclaré Hovhannès Guévorguian, le représentant en France de la République du Haut-Karabagh.

Le 31 août dernier, les autorités hongroises ont transféré le criminel Ramil Safarov en Azerbaïdjan. En 2004, en Hongrie, Safarov avait froidement décapité à la hache Gourguen Markarian - un officier arménien - alors que celui-ci dormait. Safarov avait été condamné à perpétuité dont 30 ans incompressibles. Aussitôt arrivé à Bakou, le meurtrier a été libéré, gracié par le président Aliyev et promu au grade de major.

« La décision de la justice hongroise d'extrader l'assassin vers l'Azerbaïdjan indigne tous les Karabaghiotes par sa sa candeur et son amateurisme : Dès 2004, Ramil Safarov a été proclamé ‘héros national' par l'Azerbaïdjan et l'Ombudsman azérie de l'époque, Mme Elmira Suleymanova, avait alors déclaré qu'il ‘devrait servir d'exemple pour la jeunesse azérie'. » a poursuivi Hovhannès Guévorguian. « La grâce du président Aliyev, la glorification du tueur et la réaction de l'opinion publique azérie ne constituent qu'une confirmation du caractère arménophobe et raciste du régime de Bakou et d'une société azerbaïdjanaise entière endoctrinée à la haine » a-t-il conclu.

La république du Haut-Karabagh note que l'affaire Safarov démontre aussi combien l'Azerbaïdjan se moque de ses engagements juridiques européens et de la communauté internationale et qu'il ne saurait à ce titre constituer un partenaire crédible.



* Lire à ce sujet "Artsakh : Au service de la paix et de la sécurité de la région", Ed. Sigest.